Lewis Hamilton, Charles Leclerc, Brad Pitt... Le monde de la F1 et d'Hollywood réuni à New York pour la sortie du film "F1"

Quand Hollywood rencontre le monde de la Formule 1... Ce lundi soir à New York, dans le prestigieux quartier de Time Square, la catégorie reine du sport automobile avait rendez-vous avec tout ce qu'il y a de plus glamour à Hollywood pour célébrer la sortie du film "F1", réalisé par Joseph Kosinski à qui l'on doit le dernier opus de "Top Gun" et surtout, co-produit par Lewis Hamilton.
Démarré à l'été 2023 du côté du circuit de Silverstone, le tournage s'est déroulé en marge de certains Grand-Prix de la saison.
Un tournage démarré à Silverstone en 2023Pour l'occasion, un garage fictif de l'écurie Apex, qui est au centre de l'intrigue du film produit par Apple et Jerry Bruckheimer, avait été installé dans la ligne droite des stands, entre ceux de Mercedes et de Red Bull. Mercedes avait par ailleurs modifié une monoplace avec les caractéristiques d'une F2 pour la relooker en une F1 qui puisse se fondre dans le peloton.
Très peu de détails concernant le scénario avaient filtré à l'époque. Désormais, on en sait un peu plus.
Surnommé "le plus grand", Sonny Hayes (Brad Pitt) était le phénomène le plus prometteur de la Formule 1 des années 1990 jusqu'à ce qu'un accident en piste ait failli mettre un terme à sa carrière.
Trente ans plus tard, il est devenu pilote lorsqu'il est contacté par son ancien coéquipier Ruben Cervantes (Javier Bardem), propriétaire d'une écurie de Formule 1 en difficulté, APXGP, au bord de la faillite.
Ruben convainc Sonny de revenir en Formule 1 pour une dernière chance de sauver l'écurie et de devenir le meilleur au monde. Il pilotera aux côtés de Joshua Pearce (Damson Idris), le jeune pilote prometteur de l'écurie, déterminé à imposer son propre rythme. Mais le passé de Sonny le rattrape et il découvre qu'en Formule 1, son coéquipier est son plus grand rival – et que la voie de la rédemption ne se fait pas seul.
La superstar américaine a bénéficié des conseils du septuple champion du monde de F1 Lewis Hamilton, qui est également co-producteur du film.
"C'est excitant de voir le projet prendre forme et que le tournage commence ce week-end. Brad (Pitt) est un connaisseur du sport automobile, il adore aussi regarder le MotoGP, c'est un passionné de courses auto-moto", avait alors expliqué le Britannique.
Débuté à l'été 2023, la production s'est quant à elle achevé lors du Grand Prix d'Abou Dhabi 2024 après près d'un mois sur place.
"F1" a été réalisé en collaboration avec la Formule 1 et l'ensemble de la communauté de la F1 - y compris la direction de la Formule 1, les dix écuries, les pilotes de F1 et la FIA.
Si je croise Brad Pitt, ça sera un moment sympa
C'est ainsi que les différents pilotes ont pu croiser notamment Brad Pitt en combinaison et casqué, durant certaines courses.
"Vous semblez en savoir plus que moi sur ce film ! Pour moi, cela ne change rien à mes plans, je reste concentré sur le fait de marquer des points. Et si je croise Brad Pitt, ça sera un moment sympa dont je me souviendrai. Mais ça ne change pas du tout mon approche pour le week-end", avait d'ailleurs déclaré le Français Pierre Gasly (Alpine) lors d'un point-presse.
Mais surtout, la star du film, Brad Pitt s'est entrainé à la conduite sur le circuit du Castellet au cours de l'année 2023, ainsi que nous l'avions révélé à l'époque.
D’après nos informations, c’est à bord d’une Formule 4 qu’il s'est formé à la conduite sur piste, à très grande vitesse (jusqu’à 220km/h). Objectif était simple: être le plus crédible possible lors du tournage.
Venu en voisin depuis Correns, sa "formation" a duré plusieurs jours avant de prendre la direction de Silverstone où plusieurs scènes et prises de vues avaient alors été faites au cours des différents GP de la saison. Damson Idris se souvient d'ailleurs parfaitement du GP de Hongrie.
"Max entre dans les stands à toute allure. Il se gare juste à côté de moi, claque la portière et sort de la voiture furieux. Moi, je suis là, assis dans mon cockpit, je me fais tout petit. On ne peut pas faire semblant, quand on est témoin d’un moment comme celui-là", a-t-il raconté à GQ.
Quant au tournage sur les différents circuits, l'acteur de 59 ans a visiblement beaucoup apprécié son séjour en Angleterre et s'était montré très enthousiaste après son incursion dans le monde de la F1.
"Je passe le meilleur moment de ma vie. C'est vraiment super d'être ici, on s'amuse tellement. Tout le monde a été génial avec nous, les équipes nous ont ouvert leurs portes, la FIA nous a beaucoup aidé, tout comme Formula One et Stefano Domenicali", avait déclaré la star hollywoodienne sur Sky Sports F1.
Avec le réalisateur du film Joseph Kosinski, l'acteur avait même pu participer au briefing d'avant-course avec les pilotes.
"C'était probablement le meilleur briefing qu'on ait jamais eu", avait d'ailleurs déclaré le septuple champion du monde britannique Lewis Hamilton, qui est par ailleurs coproducteur du film.
"C'était un peu surréaliste de passer du temps avec une star mondiale. Mais quand on a l'occasion de rencontrer Tom Cruise, Brad Pitt ou Roger Federer, on se rend compte que ce sont des gens normaux. Il blaguait beaucoup et semblait beaucoup s'amuser. J'ai hâte de voir ce que le film va donner", avait aussi déclaré le pilote britannique George Russell.
Alors bien sûr, ce n'est pas le premier film qui se frotte à l'univers du sport automobile. On se souvient notamment de Steve McQueen qui avait profondément marqué l'édition de 1970 des 24 Heures du Mans... sans avoir pu y participer.
L'acteur, célèbre pour ses rôles dans "La Grande évasion", "Bullitt" ou encore "Papillon", était venu en France pour tourner des séquences d'un film appelé "Le Mans" et réalisé par Lee H. Katzin.
Il espérait aussi disputer l'épreuve au volant d'une Porsche 917 partagée notamment avec le Britannique Jackie Stewart, champion du monde en titre de Formule 1, ce que ses assurances refusaient catégoriquement. Une bonne partie du film avait été tournée en juin 1970 durant la 38e édition grâce notamment à trois caméras embarquées dans une Porsche 908 prenant part à l'épreuve.
Cette année-là, il multiplie les visites dans la Sarthe: il prenait place dans la Brabham F2 du Britannique Derek Bell en juillet et rencontrait en octobre le quintuple champion du monde argentin de F1 Juan Manuel Fangio.
Une course dont Brad Pitt avait d'ailleurs donné le départ en 2016 de la légendaire course d'endurance avec une courte et désormais mythique phrase, en français: "Pilotes, libérez les moteurs".
Cette édition 2016 avait d'ailleurs un accent très hollywoodien puisque plusieurs stars étaient présentes au Mans: Patrick Dempsey, Keanu Reeves, Jackie Chan ou encore Jason Statham.
Quelques heures plus tôt, Pitt avait réalisé un tour du circuit à bord d'un prototype Pescarolo avec le pilote autrichien Alexander Wurz, double vainqueur des 24 Heures, pour le plus grand bonheur des milliers de fans qui pouvaient suivre la scène sur les écrans géants grâce à une caméra embarquée.
De nos jours, c'est probablement Patrick Dempsey, vu récemment à Monaco lors du Grand Prix qui incarne cette "passion" pour le sport automobile.
Connu dans le monde entier pour avoir incarné le docteur Derek Shepherd dans la série médicale "Grey's Anatomy", l'acteur américain est un grand amateur de sport automobile, à tel point qu'il possède sa propre équipe, Dempsey Racing, depuis 2002.
Il a participé à ce qu'il considère comme "la plus grande course automobile du monde" à quatre reprises (2009, 2013, 2014, 2015), en ralliant à chaque fois l'arrivée.
Son meilleur résultat, il le signe en 2015 au volant d'une Porsche 911 avec une 2e place de la catégorie LM GTE Am et une 22e au général.
En 2018, il montera même sur la première marche du podium en tant que patron d'équipe avec la victoire de sa Porsche 911 RSR pilotée par l'Australien Matt Campbell, l'Allemand Christian Reid et le Français Julien Andlauer.
Autre légende à s'être frottée à la course automobile, l'acteur Paul Newman qui n'a participé qu'à une seule édition des 24 Heures, en 1979, mais il a bien failli l'emporter à l'âge canonique de 54 ans !
Au faîte de sa gloire, l'interprète de "La Tour infernale" et "L'Arnaque", termine deuxième du classement général et vainqueur de sa catégorie au volant d'une Porsche 935.
Newman, qui a découvert le sport automobile en 1968 à l'occasion du tournage du film "Virages" où il campait un pilote des 500 Miles d'Indianapolis, n'est pas passé inaperçu dans la Sarthe: sa photo en combinaison rouge et lunettes de soleil a fait le tour du monde.
Il crée sa propre équipe en 1978 et s'associe avec l'entrepreneur Carl Haas pour fonder en 1983 Newman/Haas Racing qui décrochera de nombreux succès, notamment huit titres en ChampCar, dont quatre consécutifs avec le Français Sébastien Bourdais entre 2004 et 2007.
En 1995, à 70 ans, il remporte les 24 Heures de Daytona dans la catégorie GTS-1 au volant d'une Ford Mustang.
Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, le gouvernement thaïlandais a officiellement approuvé ce mardi une candidature pour organiser son premier Grand Prix de Formule 1 à Bangkok à partir de 2028.
Un nouveau GP en Asie?Cette candidature, dont le budget global, comprenant notamment l'aménagement du circuit, est estimé à un milliard d'euros, permettrait à la capitale thaïlandaise d'accueillir des courses de 2028 à 2032 - si elle est retenue par l'instance dirigeante du sport. Le tracé potentiel du circuit urbain de Bangkok n'a pas encore été dévoilé, mais le porte-parole du gouvernement, Jirayu Houngsub, a indiqué qu'il pourrait inclure une zone près du marché de Chatuchak, au nord de la ville, un lieu très prisé des touristes étrangers chaque week-end. La Première ministre Paetongtarn Shinawatra avait salué fin mai sur son compte X, "un grand pas en avant" après sa rencontre avec le patron de la F1, Stefano Domenicali, en marge du GP de Monaco.
Actuellement, une seule course de Formule 1 est organisée en Asie du Sud-Est, à Singapour. La Malaisie a disparu du programme en 2017 et le Covid a provoqué en 2020 l'annulation de ce qui devait être la première édition du GP du Vietnam.
Nice Matin